CG45 NAK02 Remédier à la baisse du nombre de membres en développant le ministère interculturel de l’Église Unie du Canada pour l'été 2025

Source : Adedeji Sunday Akintayo (candidat au ministère, Église Unie Riverside, Rosemère, Québec)

1. Quel est l’enjeu? Pourquoi cet enjeu est-il important?

L’Église Unie du Canada (ÉUC) est confrontée à une baisse marquée du nombre de ses membres, attribuable à une diminution du nombre de paroissiens et à une faible mobilisation auprès des communautés migrantes et réfugiées. Selon Statistique Canada, l’Église Unie comptait environ 1,2 million de membres en 2023, soit une baisse de 40 % par rapport aux 2 millions enregistrés en 2011. Ce déclin survient alors que la diversité du pays ne cesse de croître. De nombreuses personnes nouvellement arrivées cherchent une communauté de foi accueillante et inclusive. En renforçant son ministère interculturel, l’Église pourrait non seulement enrayer cette tendance à la baisse, mais aussi accroître son ouverture, sa pertinence et sa vitalité au sein d’une société canadienne de plus en plus multiculturelle. Cela exigerait notamment qu’elle adapte ses activités de rayonnement et des systèmes de soutien afin de mieux répondre aux réalités de ces nouvelles communautés.

2. Quelle est la situation actuelle?

L’ÉUC a déjà pris des mesures audacieuses en faveur du ministère interculturel. Toutefois, ces initiatives demeurent insuffisantes face aux modifications démographiques et aux nouveaux besoins sociaux. Par ailleurs, l’absence d’un conseil interculturel à l’échelle régionale limite le pouvoir de l’Église à mobiliser et intégrer efficacement les personnes migrantes et réfugiées.

Enfin, l’ÉUC ne dispose pas d’une plateforme accessible, tel qu’un recueil de méditations et de prières quotidiennes qui refléterait ses doctrines et ses valeurs. Un tel outil pourrait nourrir la foi des membres existants tout en attirant de nouvelles personnes.

3. Quelle est la recommandation?

1. La mise en place d’équipes de leaders pour le ministère interculturel à l’échelle régional

Nous recommandons de créer une équipe de leaders pour le ministère interculturel au sein de chaque conseil régional de l’Église Unie du Canada. Ces équipes auraient pour mandat d’élaborer des stratégies, de fournir des ressources et d’accompagner les paroisses dans leurs efforts pour accueillir et inclure les personnes migrantes et réfugiées. Elles offriraient également de la formation aux leaders et bénévoles de l’Église afin de renforcer leurs compétences culturelles dans l’exercice de leur ministère.

2. La publication d’un recueil de méditations et prières quotidiennes de l’Église Unie

Afin de favoriser la croissance spirituelle et d’enraciner les valeurs fondamentales de l’Église Unie du Canada chez les nouveaux comme les anciens membres, nous proposons que le Conseil général envisage de publier un recueil de méditations et prières quotidiennes. Ce recueil quotidien, incluant des méditations, des prières et des extraits de la Bible, aurait pour but d’accompagner les membres sur le plan spirituel, en s’appuyant sur les valeurs fondamentales de l’Église Unie du Canada, à savoir l’inclusion, la justice sociale et le respect de la diversité. Son contenu intégrerait une diversité de perspectives culturelles, de manière à toucher à la fois les membres de longue date et les personnes nouvellement arrivées, issues de diverses origines. Offert en formats numérique et imprimé, cet outil pourrait atteindre un grand public et être diffusé au sein des paroisses et dans les plateformes en ligne et les réseaux sociaux, afin de maximiser sa portée. Chaque mois, un conseil régional différent pourrait être chargé de sa rédaction, selon les décisions du Conseil général.

4. Contexte

L’Église Unie du Canada s’est engagée à façonner une Église ouverte, inclusive et diversifiée, comme en témoignent son implication dans diverses initiatives pour la justice sociale et ses prises de position progressistes sur de nombreux enjeux. Cet engagement repose sur sa volonté d’être un ministère interculturel ouvert à diverses manières de vivre et d’exprimer la foi.

Ayant œuvré pendant six ans auprès des réfugiés au sein de ma paroisse, je me permets de souligner qu’il demeure essentiel d’approfondir notre engagement envers la réalité démographique changeante du Canada. Les personnes migrantes et réfugiées, riches de traditions culturelles et religieuses variées, peinent souvent à s’intégrer dans des structures ecclésiales qui ne reconnaissent pas pleinement leurs expériences ni leurs perspectives. La mise en place d’équipes de leaders pour le ministère interculturel et la publication d’un recueil de méditations quotidiennes permettrait à l’Église Unie du Canada de mieux aligner ses valeurs avec les réalités vécues par de nombreuses communautés culturelles, et surtout, d’accroître le nombre de membres.

5. Comment cette proposition nous aide-t-elle à respecter les engagements de notre Église en matière d’équité?

Cette proposition s’inscrit directement dans les engagements de l’Église Unie du Canada envers l’équité, l’inclusion et le caractère interculturel de son ministère, qui accueille une pluralité d’expressions de la foi. Former des équipes régionales de leaders en ministère interculturel aiderait toutes les paroisses à recevoir le soutien et les outils dont elles ont besoin pour devenir inclusives et conscientes de leur diversité locale. Cela appuierait aussi le développement de pratiques de culte et de ministère qui reflètent et honorent les différentes identités des membres, à commencer par les initiatives régionales. Grâce à une orientation spirituelle fidèle aux valeurs fondamentales de l’Église, le recueil de méditations et prières quotidiennes de l’Église Unie répondrait à un besoin chez de nombreuses personnes nouvellement arrivées qui ont grandi avec des pratiques quotidiennes de prière et de méditation.

Ces initiatives soutiennent la mission de l’Église Unie d’être une communauté de foi accueillante pour tout le monde, valorisant chaque culture, et engagée dans la promotion de l’équité à tous les niveaux de la vie ecclésiale.

Pour l’instance transmettant cette proposition au Conseil général :
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