Also available in:
Il/lui
Pasteur, nommé par le Conseil régional Western Ontario Waterways
Je m'appelle Sungmin, ce qui signifie « personne sainte » en coréen. Je suis né et j'ai grandi dans une famille chrétienne presbytérienne en Corée du Sud. Mes études en théologie à l'Université Yonsei de Séoul m'ont amené à déménager au Canada en 1994 et à m'inscrire à l'Atlantic School of Theology d'Halifax. Je suis tout de suite devenu membre de l'Église Unie du Canada en me joignant à la Fort Massey United Church. J'ai été ordonné lors du Synode des Maritimes en 1999, après un stage de huit mois auprès de la Chilliwack United Church, en Colombie-Britannique. J'ai ensuite habité à Wesleyville, à Terre-Neuve, pendant trois ans. Par la suite, j'ai été appelé par la Hartland-Jacksonville Pastoral Charge, au Nouveau-Brunswick, où j'ai servi pendant dix ans. J'ai ensuite œuvré au sein d'une Église coréenne unie de North York pendant cinq ans, période pendant laquelle elle a fusionné avec la Willowdale United Church, également située à Toronto. Depuis 2017, je sers la John's United Church à Alliston, en Ontario.
J'ai joué divers rôles au sein des grandes communautés de notre Église, notamment ceux de délégué au Conseil général à quatre reprises (2003, 2009, 2015 et 2018), de membre de l'exécutif du Conseil général (2013 à 2018), de membre du conseil d'administration du United Church Observer (2004 à 2009), de membre de l'exécutif du Synode de Toronto (2014 à 2018) et de membre du Conseil de la vocation de l'Église Unie (2018 à 2019).
J'ai publié deux livres : « 성서 새롭게 다시 읽기 » (Relire la Bible avec un regard neuf), écrit en coréen et publié en 2018, et « Finding Christ in You–The Hope of Glory: Re-reading the Bible in an Allegorical Way » (Trouver le Christ en soi – L'espérance de la gloire : relire la Bible de manière allégorique), publié en 2023. Mon nouveau livre, « Finding Christ in Heros and Heroines of the Hebrew Bible » (Trouver le Christ dans les héros et les héroïnes de la Bible hébraïque), sera publié en juillet 2025. Il a été financé par la McGeachy Senior Scholarship (Bourse pour chercheuse ou chercheur principal McGeachy) de 2024.
Je suis marié et j'ai une fille, qui s'est elle-même mariée l'année dernière. Je suis un passionné de golf.
Depuis octobre 2021, l'Église Unie du Canada a adopté une nouvelle identité ambitieuse en nous appelant tous et toutes à « une spiritualité profonde, une vie de disciple dynamique et une quête audacieuse de justice ». Au cours des 100 dernières années, notre Église a pris des mesures importantes pour favoriser une vie de disciple dynamique et une quête audacieuse de justice. L'assemblée qui se tiendra à Calgary en août 2025 devrait être l'occasion de les saluer et de les célébrer. Mais qu'en est-il de la spiritualité profonde? Le modérateur ou la modératrice de l'Église Unie du Canada, en tant que leader spirituel, doit avoir une vision claire de la spiritualité profonde et la placer au centre de son action alors que nous entamons les cent prochaines années. La spiritualité profonde est essentielle pour mener une vie de disciple dynamique et une quête audacieuse de justice. J'aimerais vous présenter les cinq éléments de la spiritualité profonde que j'ai définis pour assurer l'avenir de notre Église.
Lorsque les golfeurs ou les golfeuses commettent des erreurs ou perdent confiance en eux, on leur donne toujours le même conseil : revenir à la base. Vérifier et corriger la façon dont on tient le bâton et garder le menton baissé lorsqu'on frappe la balle. Ce conseil s'applique aussi bien aux professionnels qu'aux amateurs. Le même conseil peut être donné aux Églises qui ferment et perdent des membres, perdent confiance et s'égarent. La Bible est la principale ressource guidant notre chemin de foi. C'est pourquoi nous devons la prendre au sérieux et la placer au cœur de notre vie. Elle devrait éclairer tant les laïques que les membres du personnel ministériel. Dans l'épître aux Romains 10,17 (NFC), saint Paul dit : « Ainsi, la foi vient de ce qu'on écoute vraiment la nouvelle proclamée, et cette nouvelle est l'annonce de la parole du Christ. » Consacrons plus de temps et d'énergie à la Bible qu'au Manuel. C'est le premier pas vers la spiritualité profonde de notre identité chrétienne audacieuse.
La Bible est la principale ressource guidant notre chemin de foi. Pour raviver notre foi et la belle Église Unie du Canada, nous devons y adhérer pleinement, pas seulement en partie. Voici ce que j'ai découvert : la Bible est un coffre aux trésors contenant des trésors cachés, codifiés et scellés. L'approche allégorique est l'un des meilleurs outils pour ouvrir ce coffre. J'ai passé plus de 20 ans à étudier le sujet et j'ai publié deux livres sur la question au cours des dernières années. Mon nouveau livre, qui sortira en juillet 2025, présente une lecture allégorique de la Bible hébraïque. L'un des rôles du modérateur ou de la modératrice est de contribuer à libérer notre Église de l'emprise du littéralisme. Il est encore extrêmement présent. Je suis prêt à servir l'Église et à l'amener dans cette direction.
Saint Paul nous rappelle dans ses lettres que l'humanité est empreinte de divinité. Permettez-moi de souligner quelques passages :
« Vous savez sûrement que vous êtes le temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous. » (1 Corinthiens 3,16 [NFC])
« Car Dieu a voulu leur faire connaître ce projet de salut, si riche et si magnifique, élaboré en faveur de tous les peuples. Et voici en quoi consiste ce projet : le Christ est en vous ! Vous avez l'assurance d'avoir part à la gloire de Dieu. » (Colossiens 1,27 [NFC])
« Mais nous portons ce trésor spirituel en nous comme en des vases d'argile, pour qu'il soit clair que cette puissance extraordinaire vient de Dieu et non de nous. » (2 Corinthiens 4,7 [NFC])
Dans ce corps mortel, cette jarre d'argile et le temple de Dieu, habite le Christ, le trésor, l'Esprit divin et le pouvoir extraordinaire de Dieu. Le problème est que ce Christ, l'espérance de la gloire, est bien présent en nous, mais dort comme un nourrisson. Dans le cantique de Noël « Away in a Manger », nous chantons « The little Lord Jesus asleep on the hay » (Le petit Seigneur Jésus, sur le foin endormi). La mission première de l'Église est donc de réveiller la beauté qui dort en nous, de la nourrir et d'en prendre soin en lui donnant du lait pour qu'elle grandisse et de la nourriture solide une fois adulte. Dans 1 Corinthiens 3,2 (NFC), saint Paul dit qu'il a nourri son peuple avec du lait, et non avec de la nourriture solide, car ils ne l'auraient pas supportée. Je crois que les membres de l'Église Unie ont envie de nourriture solide et que le modérateur ou la modératrice peut leur en fournir.
À l'ère de l'intelligence artificielle et de la robotique, alors que M. Trump entame son deuxième mandat, la société dans laquelle nous vivons est dominée par le matérialisme individuel et caractérisée par un déclin des valeurs morales et de la conscience humaine. Le rôle fondamental de l'Église est d'être la lumière et le sel du monde. Pour ce faire, il nous faut parvenir à retrouver une spiritualité extrêmement pure et des voix prophétiques audacieuses afin de pouvoir continuer à distinguer le bien du mal, à mener le bon combat avec l'Esprit vivant du Christ pour construire le royaume de Dieu ici et maintenant, et à accéder à l'Arbre de Vie. Distinguer le bien du mal est une bénédiction et un privilège divin, car Adam et Ève ont pris le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal.
Lorsque l'Église a été élevée au rang de religion d'État de l'Empire romain au IVe siècle, de nombreux documents chrétiens de grande valeur ont été détruits. En 1945, certains d'entre eux ont été découverts dans une grotte près de Nag Hammadi, en Haute-Égypte. Ils ont été publiés sous le nom de « Bibliothèque de Nag Hammadi ».
L'un des précieux documents que je recommande vivement de redécouvrir est l'Évangile selon Thomas. Le nom Thomas est issu de l'araméen et signifie « jumeau ». Ici, Jésus traite Thomas et sa communauté de foi comme ses frères et sœurs jumeaux. Thomas n'est pas un disciple qui doute, tel qu'on le décrit dans l'Évangile selon Jean. Ne l'interprétez pas comme si Jésus avait eu un frère jumeau biologique pendant sa vie terrestre. Par l'Évangile, Jésus nous invite à être, nous aussi, ses véritables compagnons. Permettez-moi de citer un verset de l'Évangile selon Thomas (138).
« Puisqu'on dit que tu es mon jumeau et mon véritable compagnon, examine-toi et comprends qui tu es et comment tu es […]. Puisqu'on te nomme mon frère, […] même si tu es ignorant, […] on t'appellera "celui-qui-se-connaît lui-même", parce que qui ne s'est pas connu n'a rien connu, mais celui qui s'est connu lui-même est arrivé également à obtenir la connaissance au sujet de la profondeur du tout. » (Le livre de Thomas, 138 [NH II,7; traduction de Raymond Kuntzmann])
Mon objectif est très clair : je travaillerai pour faire en sorte que l'Évangile selon Thomas soit ajouté aux lectures du lectionnaire de notre Église au cours des trois prochaines années.
Je prie pour que ces cinq éléments nous conduisent à une spiritualité plus profonde et à une vérité intemporelle, qui profitera à notre Église et aux générations futures.
