CG45 Les excuses de l’Église Unie du Canada aux communautés bispirituelles et LGBTQ+ pour l'été 2025

Source : Secrétaire général

Lors du 42e Conseil général, l’Église a approuvé un soutien à un processus national visant à instaurer une démarche de réparation pour le dialogue, le récit, la sensibilisation et la réconciliation avec les personnes dont l’orientation sexuelle ou l’identité de genre est différente, notamment les personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, transgenres ou queers. Fruit d’une collaboration entre le Bureau du Conseil général et S’affirmer ensemble, le projet Irisation : faire briller les excuses parmi nous a vu le jour en 2017.

Sur une période de trois ans, ce projet a recueilli des témoignages dans l’ensemble de l’Église Unie et a présenté la version définitive de son rapport à la secrétaire générale en juillet 2020. À la suite de la lecture de ce rapport, il a été proposé que le Bureau du Conseil général mette sur pied un groupe de travail pour recommander des mesures de suivi à l’exécutif du Conseil général (Michiko Bown-Kai, Dieulita Datus-Hall, Aaron Miechkota, Hyerim Park, Gary Paterson, Pegi Ridout, Leeann Shimoda, Caitlin Smithers, Ruth Wood, Brent Alexander, Julian Munro/King Julez, Beth Baskin, Ren Ito, Sarah-Anne Williams, Greg Daly). Le groupe de travail a achevé ses travaux et a soumis des recommandations pour le suivi du projet Irisation en février 2023. L’exécutif a reçu le rapport en mai de la même année (GS 33) et a suivi la recommandation de formuler et d’offrir des excuses aux communautés bispirituelles et LGBTQ+.

En novembre 2023, un groupe de travail sur les excuses a été nommé en vue de rédiger une version préliminaire d’excuses bien senties et vivantes qui dépassent la simple déclaration pour se traduire par des mesures sans équivoque (Michiko Bown-Kai [président·e par intérim], Aaron Miechkota, Christine Dolson, Frederick Monteith, Tricia Gerhard). Reconnaissant la nécessité que les excuses se vivent par des gestes concrets, le groupe de travail sur les excuses a élaboré une déclaration en réponse aux conclusions tirées du projet Irisation : faire briller les excuses parmi nous et de la consultation nationale des personnes GLBTT de 2011.

Au cours de la dernière décennie, l’Église a entamé des processus d’écoute intentionnelle pour mieux comprendre les expériences des personnes bispirituelles et LGBTQ+ au sein de l’Église Unie du Canada. Nous nous sommes livrés à la prière, à la réflexion, à l’art, à l’écoute, au développement de l’esprit communautaire et plus encore dans le cadre d’une consultation nationale auprès des personnes GLBTT (2011), du projet Irisation : faire briller les excuses parmi nous (2017-2019) et du groupe de travail sur la démarche de réparation (2023). Nous sommes reconnaissants pour tous les témoignages entendus et nous admettons avec tristesse la réalité frappante qu’il y a encore plusieurs histoires de préjudices gardées sous silence.

Le groupe de travail sur les excuses a rédigé une première version de la déclaration en juin 2024. Par l’entremise des exécutifs des conseils régionaux, le groupe de travail a invité les gens à lui transmettre leurs premiers commentaires sur l’avant-projet en répondant à un sondage en ligne. Au total, 34 réponses ont été reçues.

En janvier 2025, il y a eu une assemblée publique qui réunissait 96 personnes. Le groupe de travail a profité de cette occasion pour présenter la version préliminaire des excuses. Il a aussi parlé de l’avancement de l’élaboration des excuses et a recueilli les avis sur les points qui méritaient davantage d’attention. Les participantes et les participants ont pris un peu de temps pour faire un remue-méninges afin de trouver des moyens par lesquels l’Église pourrait inviter les communautés de foi des quatre coins du pays à vivre les excuses. L’exécutif du Conseil général a pris connaissance du texte des excuses et l’a adopté à sa réunion de mars 2025.

Les excuses qu’adresse l’Église Unie aux communautés bispirituelles et LGBTQ+ constituent une alliance de solidarité, de justice et de fidélité. Par l’adoption et la mise en œuvre de ces excuses, l’Église Unie du Canada incarne son engagement à être une communauté de foi inclusive, en veillant à ce que les torts du passé soient reconnus, que les relations soient restaurées et qu’elle continue à faire preuve d’audace pour la dignité et les droits de toutes les personnes.

Ces excuses offrent une occasion d’apprendre, de se rappeler et de promouvoir les témoignages portant sur le travail pour la justice qu’ont livrés des personnes bispirituelles et LGBTQ+ à travers l’histoire de l’Église Unie du Canada : des histoires de défis, de souffrance et d’oppression et des histoires de solidarité, de guérison et de célébration.

À titre d’information, le groupe de travail tient à remercier Steven Shales pour les idées et les contributions qu’il a apportées au processus initial de rédaction de la déclaration d’excuses, notamment en ce qui concerne les personnes bispirituelles.