GC45 CG45 Rapport de reddition de comptes du Conseil œcuménique des Églises pour l'été 2025 Source : pasteur Hyuk Cho, membre du Comité central et président du Comité des relations avec le Conseil œcuménique des Églises, Conseil canadien des ÉglisesLa première réunion du Comité central, qui a eu lieu après la 11e Assemblée du Conseil œcuménique des Églises (COE) à Karlsruhe, en Allemagne, en 2022, s’est tenue du 21 au 27 juin 2023 au Centre œcuménique de Genève, en Suisse. En plus des 150 membres du Comité central et des huit présidents et présidentes élus à Karlsruhe, ont participé à cette réunion des conseillers et conseillères et des conseillers et conseillères pour la jeunesse des Églises membres du COE, ainsi que des partenaires œcuméniques et des Églises qui ne font pas partie du COE.Huyk Cho (membre), Michael Blair (conseiller) et Brianna Lane (conseillère pour la jeunesse) ont représenté l’Église Unie du Canada (ÉUC). Pendant la réunion, notre secrétaire général, Michael Blair, a été élu modérateur de la Commission de mission et d’évangélisation (CME). En outre, Sandra Beardsall a été élue membre de la Commission de Foi et constitution et Jonisha Lewinson, membre de la Commission des jeunes dans le mouvement œcuménique. Hyuk Cho (Comité du programme) et Brianna Lane (Comité de la gouvernance et des désignations) seront respectivement membre du Comité central et conseillère pour la jeunesse jusqu’en 2030.Comme il s’agissait d’une première réunion, le Comité central a adopté un plan stratégique pour guider le travail du COE jusqu’à sa prochaine assemblée, en 2030, ainsi que des axes de travail pour concrétiser le Pèlerinage de justice, de réconciliation et d’unité envisagé par la 11e Assemblée. En toile de fond, le COE reconnaît que le contexte mondial actuel est caractérisé par de multiples crises : les nombreuses menaces, comme la crise climatique qui s’accélère, les guerres, la pauvreté systémique, le racisme, la violence fondée sur le genre, la militarisation, les déplacements forcés qui atteignent des niveaux sans précédent et les technologies émergentes, dont l’intelligence artificielle, brossent un tableau complexe. Les membres du COE constatent toutefois des lueurs d’espoir sous la forme de communautés de foi qui font du travail humanitaire et œuvrent à la guérison des traumatismes. La collaboration entre les communautés de foi et d’autres organismes est source d’espoir dans un monde où il est de plus en plus difficile de bâtir des communautés durables et inclusives.Dans un contexte de mondialisation et de numérisation, les théologies traditionnelles font face à des défis qui exigent des solutions créatives et postcoloniales et de nouvelles façons d’être une Église aux côtés des autres traditions religieuses et au-delà. Le COE encourage ses membres à tendre vers une coopération pacifique avec les personnes appartenant à d’autres religions. Dans cet objectif, le COE est appelé à établir une « théologie du compagnonnage » et le concept de « diaconie œcuménique » (travailler ensemble en faveur du bien commun) pour améliorer la cohésion de ses axes de travail et bâtir des ponts entre l’Église et la société par le biais de l’implication diaconale.J’ai été impressionné par la portée des axes de travail du COE visant à faire progresser les Églises vers une unité visible en tant que disciples transformateurs à une table de témoignage commune élargie, intergénérationnelle et interreligieuse. À cette table, nos Églises sont invitées à s’engager dans une réflexion théologique, missiologique et biblique critique de la pratique décolonisatrice, de la réconciliation, de l’unité, du témoignage commun et de la diaconie œcuménique. La Conférence mondiale des Missions de la CME s’inspirera de ces thèmes.Depuis la 11e Assemblée, le concept de « diaconie œcuménique » est souvent mentionné lors des réunions sans autres explications. Je crois comprendre que le COE cherche à collaborer avec des partenaires laïques aux vues similaires pour combattre les crises climatique et économique et le recul des droits de la personne, consolider la paix et la réconciliation et favoriser la guérison et une santé holistique. Le COE entend collaborer avec d’autres religions et des groupes laïques pour s’atteler aux problèmes urgents qui nous menacent toutes et tous. Tout en conservant son esprit œcuménique, le COE s’efforce de dépasser ses frontières traditionnelles pour tendre la main aux personnes qui ne partagent pas la même foi, mais qui sont unies par des préoccupations humanitaires. Deux thèmes théologiques clés se sont dégagés de ces efforts : la diaconie et le compagnonnage. Pour contribuer à cette réflexion théologique, j’ai écrit un livre inspiré par le travail de ma défunte conjointe, JungHee Park, qui était diacre au sein de l’Église Unie du Canada : Decolonizing Diakonia: From Servanthood to Companionship [Frankfurt: Peter Lang, 2025, à venir].La sexualité humaine a été l’un des enjeux les plus débattus lors de la réunion. Le débat sur la sexualité reste un défi pour le mouvement œcuménique et le COE. À ce sujet, le rapport du Comité d’orientation du programme, adopté par l’Assemblée, souligne ce qui suit : « L’Assemblée demande au Comité central de poursuivre les travaux du groupe de référence sur la sexualité humaine, en particulier de faciliter le dialogue sur le document Conversations on the Pilgrim Way: Invitation to Journey Together on Matters of Human Sexuality avec les Églises membres et les partenaires œcuméniques qui sont ouverts à discuter du sujet [traduction]. » Le Comité du programme suggère par ailleurs la création d’un groupe de référence sur la sexualité, compte tenu du débat controversé en cours au sein du Comité central. Au sein du COE, la sexualité humaine reste un sujet de discussion dans le but d’affirmer, malgré les défis, que toutes et tous sont créés à l’image de Dieu.Lors de la réunion, le 75e anniversaire du COE a été souligné par un culte dominical et une assemblée plénière. L’ÉUC est membre fondateur du COE depuis sa création en 1948. L’ÉUC adhère depuis toujours à l’esprit et à la vision du COE de cheminer, ensemble, dans un Pèlerinage de justice, de réconciliation et d’unité. En outre, l’ÉUC exhorte le COE à élargir sa communion avec d’autres sur les questions d’ordre humanitaire. Alors que l’ÉUC célébrera son 100e anniversaire en 2025, le COE célébrera, quant à lui, le 1700e anniversaire du premier concile œcuménique de Nicée. Ces deux occasions nous amèneront à réfléchir à la vision de l’unité et de l’œcuménisme à notre époque et dans notre contexte. On compte désormais dans le monde plus de 50 Églises unies et unifiantes au sein des communions chrétiennes mondiales, Églises qui ont été officiellement reconnues et formées au moyen d’une série de consultations facilitées par le COE. Pour célébrer le centenaire de l’ÉUC avec d’autres Églises unies et unifiantes faisant partie du COE, le COE publiera, en juin 2025, un numéro spécial sur ce mouvement d’unité dans sa revue The Ecumenical Review. J’ai participé à la rédaction d’un article intitulé « Honouring the Past, Embracing the Future: The United Church of Canada at 100 ».En tant que membre du Comité central du COE, je contribue à la mission et à la vision du COE et du Conseil canadien des Églises (CCE). En ma qualité de président du Comité des relations avec le Conseil œcuménique des Églises du CCE, je travaille avec des leaders d’Églises canadiennes et des collègues du National Council of Churches (NCC) des États-Unis, ainsi qu’avec la présidente nord-américaine du COE, la pasteure Anglique Walker-Smith, afin de promouvoir le dialogue œcuménique et les initiatives conjointes. Dans le cadre de ces engagements, j’ai siégé à des comités de planification de premier plan pour des événements œcuméniques majeurs, dont :le rassemblement œcuménique sur les sabbatiques entre le COE et le NCC (novembre 2024);la visite du secrétaire général du COE, le pasteur Jerry Pillay, au Canada (décembre 2024);la création d’un institut théologique œcuménique régional qui ouvrira ses portes en 2026 et offrira un programme d’été pour former de futurs œcuménistes au Canada et aux États-Unis.L’année 2025 a été désignée comme une année œcuménique entre autres parce que Pâques tombait la même journée pour toutes les traditions chrétiennes. De nombreux événements du COE auront lieu cette année (https://www.oikoumene.org/news/brochure-highlights-2025-milestones-on-pilgrimage-of-justice-reconciliation-and-unity). La réunion du Comité central m’a ouvert les yeux sur le travail du COE et sur la manière de le faire correspondre au paysage chrétien en évolution. En tant que théologien, j’ai dû relever des défis pour créer un espace théologique propice à la décolonisation et à la réconciliation, ainsi que pour trouver des moyens d’être une Église et de pratiquer l’œcuménisme dans un monde qui ne cesse de changer.Le prochain Comité central se tiendra du 18 au 24 juin à Johannesburg, en Afrique du Sud. Lors de cette réunion, le COE lancera la Décennie pour la justice climatique.Présenté par Hyuk Cho, pasteur, Vancouver School of TheologyReprésentant de l’Église Unie du Canada au Comité central du Conseil œcuménique des Églises Sauvegarder en PDF Date réelle du document juin 22, 2025 Type de document Rapport Organisme d'origine Autre Dernières nouvelles Constitution du 45e Conseil général ce dimanche Dernier appel de candidatures pour le poste de modératrice ou de modérateur, en plus des cinq candidatures déjà déclarées. Compte rendu de l’assemblée de l’exécutif du Conseil général qui s’est tenue du 7 au 9 mars 2025 L'exécutif du 44e Conseil général (ECG) s'est réuni en personne à London, en Ontario, du 6 au 9 mars 2025, pour la dernière assemblée prévue du triennat. 44th General Council Executive meeting: March 7-9 The Executive will deal with a number of proposals that will go to the 45th General Council in August